Aeterna Rosa: Timeo Danaos et dona ferentes
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Paris au XIXème siècle. La bourgeoisie grande ou petite, le monde du théâtre donc de la prostitution, le reste de la noblesse, les cités ouvrières et l'hypocrisie, surtout l'hypocrisie.
 
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 Intrigue partie 2

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Onésyme P. Clémonte

Onésyme P. Clémonte


Messages : 109
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Passeport
Statut civil: Célibataire
Métier: Actrice donc courtisane
Citation: Puisque Paris se corrompt entre mes cuisses...

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MessageSujet: Intrigue partie 2   Intrigue partie 2 Icon_minitimeMer 5 Jan - 11:52

    Il existait un monde, un monde inconnu aux vivants, un monde de paix où les esprits des sorciers qui avaient préféré affronter la mort plutôt que de revenir en fantôme, pouvaient se reposer et baignaient ainsi dans une bonté, dans une clarté absolues qui ne donnaient à personne, à aucun esprit l’envie de retourner sur terre. Bien entendu, toutes les âmes des sorciers n’avaient pas le droit d’atteindre ce monde de paix, seuls les gens de bien se voyaient offrir ce cadeau, ce pardon, cette attention resplendissante et cette promesse de soulagement…Et les esprits vivaient alors en harmonie les uns avec les autres sans même avoir besoin de se parler, ils ne semblaient parfois même ne pas se voir, ne pas se remarquer…Chacun profitait de cet espace infini qui serait leur demeure éternelle et personne n’avait osé espérer à quel point cette dernière serait agréable et à la limite de la perfection…L’esprit et l’âme de Severus Rogue, contre tout attente –surtout envers ses propres attentes et le propre mépris qu’il avait de lui-même - avait eu la joie de se retrouver dans ce monde, ce second monde alors, cet esprit, auparavant si souvent tourmenté par les remords, la crainte, la haine, la douleur se trouvait maintenant en paix avec lui-même, en accord avec l’endroit dans lequel il vivait et il touchait enfin à cette solitude qu’il avait toujours souhaité avoir, ce calme, cette absence de hurlements…C’était ce monde qui donnait à l’âme de Severus Rogue l’impression de ne pas avoir agi toute sa vie pour rien, de ne pas avoir été le monstre qu’il croyait avoir été et la sensation que ses actions avaient été bonnes pour le monde sorcier…Et il ne savait pas à quel point ! Alors donc que cette âme exemptée de toute souffrance, prenait malin plaisir à parcourir de sa fluidité ce monde, elle se sentit tout d’un coup aspirée…

    Sans savoir comment, sans savoir pourquoi, sans même avoir eu le temps de comprendre, l’âme de Severus Rogue fut prise d’un frisson, elle se sentit étreinte, serrée et puis, sans avoir pu réagir, elle se sentit être décomposée pour être petit à petit aspirée dans un trou qui se formait sous ses pieds…En long fil doré, elle se laissa couler à l’intérieur de cette brèche qui s’ouvrait et qui l’arrachait de son monde de paix et elle se vit voyager entre ce monde et le monde des vivants dans lequel elle ne souhaitait nullement retourner mais la force était puissante, trop puissante et l’esprit intelligent de Severus reconnu une monstrueuse forme de magie noir tandis qu’il vagabondait dans les immenses couloirs qu’avait créer cette ouverture et puis…La fin…Il posa enfin sa fumée dans un endroit…Mais il n’eut pas le temps de vraiment l’apercevoir ni même de comprendre, ni même de savoir qui l’avait rappelé qu’aussi soudainement qu’il s’était senti aspiré vers le bas, vers ce monde de souffrances et de sacrifices, sa volonté de retourner dans l’autre monde l’aspira dans l’autre sens…Malheureusement, le fait de l’avoir quitté, bien malgré lui, d’être revenu sur terre, avec les vivants, lui avaient soudainement ôté tout souvenir de ce monde parfait dont il n’avait même plus conscience de l’existence et sa force, alors réduite à la puissance de la nature et à ses besoins, se laissa aller complètement dans les couloirs de l’ouverture et son esprit, affalé dans l’anéantissement, se laissa porter là où un esprit devrait se trouver : l’intérieur d’un corps !

    Cette nuit-là, comme une des nuits précédentes qui avait vu le retour, dans l’ignorance, des sept plus grands monstres de l’humanité, le château tout entier fut parcouru par un courant d’air gigantesque qui donna à chaque personne sagement endormie un frisson qu’ils ignorèrent totalement, ne l’ayant, pour certain, même pas remarquer. Ce courant d’air traversa chaque couloir, chaque pièce du château comme si il était irrémédiablement appelé et qu’il cherchait quelque chose, quelque chose de vital, de nécessaire ! Et le gargantuesque courant d’air poursuivit sa course jusqu’aux plus hautes tours de se château, passant à travers les murs, il ignora totalement les quelques corps inertes et faibles qui s’étaient endormis sans rejoindre leur lit et pénétra bien malgré lui dans un des dortoirs du septième…Et puis, au dessus du lit d’un jeune garçon innocent, au dessus du lit de Maximilien E. Middle le courant d’air se dissipa soudainement, comme disparu…




    MAX/SEV_ « Oh Mon Dieu, je suis blond ! »

    Ce fut la première réaction qu’eut Severus lorsqu’il se réveilla au petit matin et que, surprise, il tenta un long moment de contrôler ce corps qu’il ne connaissait pas. Après avoir trouvé le fonctionnement des jambes et des bras, Severus s’était précipité vers la salle de bain avant de devoir se confronter à n’importe quel petit morveux de cette maison dont il ne connaissait finalement même pas le nom. Il s’était rapidement enfermé à double tour, essayant de contrôlé du mieux qu’il le pouvait les doigts du morveux dont il avait volé le corps. Une fois bien seul, son esprit d’ancien espion et d’ancien mangemort avait vite fait de ressurgir : il devait savoir ce qu’il faisait là, ce qui se passait et surtout à qui était ce corps. En apprendre un maximum sur son hôte lui permettrait de jouer la comédie du mieux possible. Mais la première chose à faire était de savoir à quoi il ressemblait. Il ne voulait pas avoir l’air idiot en se grattant les cheveux s’il avait le crâne chauve. Il devait d’abord apprendre à connaître ce corps qu’il allait devoir partager ensuite en savoir plus sur la personne et pour finir, découvrir comment est ce qu’il avait bien pu atterrir ici dans le monde des vivants. Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête : en quelle année était il, dans quel maison était ce jeune garçon car vu le sexe en bas, c’était bel et bien un garçon et bien heureusement d’ailleurs…Surpris d’être lui-même aussi faible devant ses interrogations, Severus se força à faire le vide à l’intérieur de lui-même comme il le faisait il y’a tant d’années lorsqu’il allait rendre visite à Voldemort. Alors doucement, il bougea à nouveau une jambe, prenant bien soin de la poser droite -il ne fallait pas qu’il tombe non plus- il avança ensuite la suivante et encore une et enfin, le voici devant le miroir ! Le gosse était blond, aux yeux blonds. Son visage aux milles couleurs joyeuses donna quelque frisson à Severus qui n’avait pas l’habitude d’avoir en face de lui un physique de jeune premier. Et à la réflexion, son apparence de « bâtard graisseux » lui manquait. Où étaient donc passés ses cheveux noirs, ses yeux noirs froids et glacials, son grand corps impressionnant et effrayant ? A la place se tenait devant lui, un corps musclé et large, droit comme un i, un visage d’ange aux boucles d’or et aux yeux bienveillants pour ne pas utiliser le terme aimants et niais. Severus, soupirant, enleva alors doucement le t-shirt du garçon pour remarquer avec effroi que toutes les cicatrices qu’il avait sur SON CORPS n’étaient plus là. Toutes ces marques qui reflétaient son passé, sa douleur avaient disparues pour faire place à un torse musclé et lisse. Décidé à ne plus s’étonné de rien, Severus enleva doucement le pantalon du jeune garçon, suivi de son boxer et c’est là qu’il le vit : il avait un pénis d’adolescent. Certes, il devait le reconnaître celui du gosse n’était pas petit mais où était donc passé son membre ?

    Une fois douché et habillé, c’est un Severus soulagé par l’eau froide et plein de questions en tête qui sortit de la salle de bain. Il devait être très prudent et faire bien attention à ce qui l’entourait. Il n’était pas ici par hasard et ce quelqu’un qui l’avait ramené à la vie à travers le corps d’un autre ne pouvait pas avoir de bonnes attentions. Severus espérait vraiment qu’il serait un maximum protégé par l’apparence du blondinet de serdaigle - s’il en croyait l’écusson de préfet en chef attaché à sa robe de sorcier. Prudemment et observant les alentours, Severus se dirigea vers le dortoir d’où il était sorti ce matin et constata non sans un sourire aux lèvres que tout le monde était déjà sorti. Il attrapa la montre posée sur la table de nuit et remarqua qu’en fait c’était l’heure du petit déjeuné. Comme il ne savait rien des habitudes du jeune homme, il se dit qu’il était plus prudent de se montrer à la grande salle. Il y avait beaucoup plus d’élèves qui prenaient leur petit déjeuné que des élèves qui n’en prenaient pas, du moins c’était comme cela lorsqu’il était professeur…Observant une dernière fois son dortoir pour bien se rappeler l’emplacement des choses – Et bien oui, il allait devoir s’habituer à ce lieux et rapidement être capable de s’y repérer- il sortit enfin. Il descendit les escaliers rapidement et sortit de la salle commune tout aussi vite : il n’avait laissé à personne le temps de lui parler. Une fois dans les couloirs du château, il constata cette fois-ci avec un sourire que rien n’avait vraiment changé : il allait pouvoir trouver son chemin aisément et c’était tant mieux ! Il se mit alors en route traînassant dans les escaliers, savourant le calme et l’absence de trouble. Il lui fallait du silence pour réfléchir.


    THOMMAS_ « Maximilien, Hé Max…Maaax, Oh Maximilien tu deviens sourd ou quoi ? »

    Sursautant lorsqu’une main se posa sur son épaule, Severus se retourna rapidement, la main dans sa poche posée nerveusement sur la baguette du blond. Il n’avait pas pensé une seconde que c’était lui que l’on appelait dans ce couloir sombre. Quel imbécile était-il ! Il était seul ici, c’était donc logique que c’était à lui qu’on parlait mais Severus n’avait pas encore pris l’habitude d’être quelqu’un d’autre. Enfin cette aventure avait eut un effet positif, Severus connaissait enfin le prénom du personnage à qui appartenait ce corps : il s’appelait Maximilien. Maximilien comment il n’en avait aucune idée mais au moins, il savait que ce serdaigle avait un nom bien stupide ! Il allait devoir jouer le jeu maintenant et heureusement que toutes ces années à espionner pour le compte du ce vieux fou de Dumbledore lui avait appris à gérer n’importe quelle situation, n’importe quel mensonge et n’importe quelle comédie. Il se retourna alors tout en affichant un sourire, bizarrement tordu sur le visage de…Maximilien. Severus n’avait pas l’habitude de sourire alors contracter les muscles d’un visage qui n’était pas le sien était encore plus difficile mais il y était arrivé. Regardant alors l’autre adolescent dans les yeux, il attendait tranquillement que celui-ci parle. Severus ne voulait pas parler. Il ne connaissait pas les habitudes de langage de ce Maximilien et ne voulait absolument pas ce faire repérer. Sans doute était-il un peu trop paranoïaque mais avec tout ce qu’il avait vécu dans son propre corps, c’était compréhensible, non ?

    THOMMAS_ « Léo te cherchait. Il voulait te parler à propos de ton père il a dit et aussi. Dann et lui sont allés rejoindre Timothé dans la grande salle. Ils t’attendent ! »

    Léo quoi ? Dann et Timothé comment ? Qui étaient tous ces gens ? Des amis du serdaigle ? Des ennemis ? Severus avait appris à ses dépends que lorsque l’on devait parler du paternel, cela n’était jamais très agréable. Il ne savait donc pas trop sur quel pied dansé. Peut-être était-ce même un piège. Severus fut tenté un instant d’utiliser la legimencie pour lire à travers l’autre jeune homme tout ce qu’il pouvait bien savoir sur ce Maximilien mais il ne pouvait pas. Cette magie était bien trop puissante et celui qui l’avait ramené ici la détecterait immédiatement. Il devrait donc se débrouiller autrement. Severus Rogue continua alors à regarder le jeune homme en face de lui avec un sourire bienveillant et, bien sûr, totalement hypocrite puisque à l’intérieur de lui-même, l’ancien serpentard était vraiment très effrayé. Il contracta les muscles de sa bouche, de sa gorge pour réussir à parler et c’est avec surprise qu’il s’exprima avec cette voix douce et grave qui n’était pas la sienne :

    MAX/SEV_ « D’accord…Je vais les rejoindre. Salut ! »

    Il avait opté pour un langage simple qui ne le dénoncerait pas. C’était en général les mots qu’utilisaient les adolescents et il supposait que cela n’avait pas vraiment changé. Il tourna alors le dos à l’autre jeune homme et continua sa descente vers la grande salle. Oh moins, il ne devait pas changer de direction pour rejoindre ce Léo, ce Dann et ce Timothé. Tout ce qu’il espérait c’était que les trois étaient dans la même maison que Maximilien, qu’ils soient amis. Ainsi il lui serait plus facile de s’approcher d’eux pour leur soutirer discrètement des informations mais il fallait qu’ils ne connaissent pas trop le blondinet parce que sinon ils allaient se douter de quelque chose. Severus se mit à espérer qu’il arrive à Maximilien de se conduire silencieusement et de se renfermer lorsqu’il n’était pas bien ainsi il aurait plus facile à se fondre dans la masse et à trouver une excuse à son comportement parce que même si il devait jouer le jeu, Severus n’avait pas trop envie de devenir social, sympathique et souriant. Loin de là ! Tandis qu’il pensait et que toutes ces questions tournaient dans sa tête, ses pas l’avaient guidé naturellement vers la grande salle. Maintenant, il était devant la porte mais hésitait à entrer. Il avait un peu peur, il fallait qu’il l’avoue, de se retrouver avec des gens qu’il ne connaissait pas avec certainement une ou plusieurs personnes qui lui voulaient du mal. Mais il allait devoir le faire ! Il poussa alors une porte et se glissa discrètement à l’intérieur. Immédiatement il vit un jeune garçon aux cheveux noirs et aux yeux bleus à la face légèrement écrasée se lever brusquement comme si il s’était assis sur un ressort. Le jeune homme était à la troisième table, la table des serdaigle et lui faisait signe avec un sourire amical et entraînant que Severus exécrait déjà.

    LEO_ « Max, viens, On t’a gardé une place ! »

    Vu l’entrain et le cœur que l’autre serdaigle plaçait dans cet appel, Severus déduisit qu’il devait s’agir de Léo. Apparemment, c’était un ami proche de ce Maximilien et tant mieux tout cela allait lui faciliter la tâche. Severus se força à placer sur son visage un sourire chaleureux avant de se diriger tranquillement vers la table des serdaigles. Il aurait préféré courir car il sentait que Maximilien était de ces idiots qui se ruaient vers ses amis mais il n’était pas très sûr encore de la commande de ses jambes et il préférait ne pas prendre de risque. Il avait vu la maque des vêtements du Max et il n’était pas peur chère et c’était encore le moins que l’on pouvait dire. Severus se doutait donc qu’il était du style populaire à ne jamais faire de gaffe du style tomber en public. Bien évidemment Severus se trompait parce que Maximilien était plutôt du style 100% naturel mais tout cela notre professeur de potion allait le découvrir. Il se dirigeait donc vers la table de ces imbéciles de studieux serdaigle.

    LEO_ « Allez Danny bouge toi un peu que Maximilien Puisse poser son cul ! »

    Un petit garçon, beaucoup plus jeune que son hôte se recula docilement à l’ordre de Léo. Vu le surnom, Severus su alors que ce jeune homme là était le dénommé Dann et qu’en face, l’espèce d’imbécile heureux aux yeux bleus qui le saluait d’un signe de tête devait être le Timothé que le jeune homme avait cité tantôt. Severus décida de les saluer d’un sourire et pris place entre Léo et Dann qui vinrent tout deux lui déposer un baiser sur la joue. Le pauvre ancien directeur de serpentard lutta pour ne pas s’essuyer la joue d’un air dégoûté parce que vu la main que Léo venait de poser sur sa cuisse ils devaient avoir une amitié très proche que Severus se tentait presque à qualifier d’ambigüe. Il se contenta alors de continuer à sourire platement tout en attrapant le premier plat qui lui tombait sous la main : les œufs aux plats. Il espérait que Maximilien aimait bien cela et qu’il ne s’était pas trompé mais apparemment aucun des trois gaillards qui l’entouraient ne fit de commentaire et tout en se forçant à manger –Et oui Severus ne mangeait presque rien – il se retourna vers Léo pour lui demander :

    MAX/SEV_ « Il parait que tu voulais me parler ! »
    LEO_ « Ah tu as vu le petit Thommas. Je l’avais chargé de te retrouver. Oui, tiens lis le journal. Je suis certain que tu vas apprécier ! »

    Severus s’exécuta alors. Posant sa fourchette sur son assiette, il se retourna et attrapa le journal que tenait l’ami de Maximilien en main. Il murmura un vague merci se doutant que c’était ce qu’aurait fait le blondinet. La première chose qu’il fit fut de regarder la date. 7 janvier 2211. C’était une blague ? C’était un peu plus de deux cents ans après sa mort. Severus fit de son mieux pour cacher l’air surpris qui devait apparaître sur le visage de Maximilien mais son cerveau ne travaillait pas moins. Quelqu’un avait pris la peine de le rappeler aussi longtemps après cette guère ? Comment avait-il fait ? Pourquoi ? Dans quel but ? Ces questions inquiétantes en tête, Severus ouvrit le journal à la page que venait de lui cité le serdaigle à la face écrasée –il aimait bien ce surnom et se doutait que dorénavant il appellerait Léo ainsi dans sa tête-. Il laissa le même garçon lui désigné un article du doigt et comme Timothé, qui semblait d’ailleurs être un apprenti plutôt qu’un élève –sans doute un ancien serdaigle qui venait rendre visite à ses amis, en face affichait un air intéressé Severus se douta qu’il devait lire l’article à haute voix. Toutes ces années de professeurs lui avaient permis d’observer longuement l’attitude des élèves en fonction des maisons, des sentiments qu’ils affichaient sur leur visage et il se dit qu’il ne ferait pas d’erreur en lisant cet article à haute voix : Il prit donc bien soin de s’accorder avec la gorge de Maximilien et il se mit à lire. :

    MAX/SEV_ « Monsieur Middle prend une décision avec le ministère. Noah Middle, directeur du mangemagot et de toutes la chaîne de restaurants, hôtels, industries et boutiques Middle, a hier déclaré qu’il souhaitait que son fils, sa plus brillante réussite à ses dire, reprennent les reines du royaume à sa sortie de Poudlard dans un an. « Mon fils est âgé de dix-sept ans maintenant, dit il, et bientôt, il devrait quitter le château. Je souhaite en faire le digne héritier de la famille Middle. J’ai déjà commencé à le présenter à mes plus proches amis et je suis fermement décidé à l’emmener faire un stage au ministère cet été. » Il va de soi qu’il nous apparaît dans cette déclaration que Monsieur Middle aime fort son fils et qu’il souhaite le meilleur pour le jeune Maximilien qui se trouve à présent en septième année à serdaigle… »

    Bon, au moins cet article avait quelque chose de pratique. Non seulement Severus avait pu connaître l’année où il se trouvait et se rendre compte que la gazette des sorciers n’avait toujours pas changé de nom mais en plus il en avait appris un peu plus sur son hôte. C’était un garçon de septième année, âgé de dix-sept ans. Son nom de famille était Middle et apparemment il était issu d’une famille assez aisé pour ne pas utiliser l’expression : plein aux as qui brûlait les lèvres de Severus. Son père semblait être un homme très puissant. Il devait posséder beaucoup de marques connues et puis il était président du mangemagot. Apparemment il avait un certain contrôle sur le ministre puis qu’il avait réussi à faire entrer un gosse aussi jeune en stage. Le cerveau de Severus tournait à plein régime parce qu’en plus de ses déductions sur le personnage de Maximilien, il n’avait absolument aucune idée de ce qu’il allait pouvoir répondre à ses amis. Pour lui, c’était une bonne nouvelle, apparemment Noah Middle tenait beaucoup à son fils mais alors pourquoi est ce que ce Dann, ce Timothé et ce Léo le regardaient comme si ils s’attendaient à ce que Maximilien explose et entre dans une colère noire. Severus ne savait pas du tout comment réagir et il se demandait ‘il n’allait pas se mettre à prier pour demander de l’aide lorsqu’heureusement, Léo se mit à parler. Ce gosse était toujours là au bon moment. « Face écrasée me sera bien utile », se dit Severus avec un sourire dissimulé :

    LEO_ « Je sais…Mais j’ai préféré que tu le lise plutôt que tu l’apprenne par un de ces idiots de Serpentard ou pire par Baël ! Allez mec, mange un peu, ça te fera oublier ce slip de troll ! »

    Hein, quoi ? Comment cela, ce slip de troll ? Severus était tellement plongé dans l’incompréhension de la chose qu’il n’avait même pas relevé l’insulte pour sa chère petite maison de Serpentard. Pourquoi est ce que Léo traitait Middle senior de fils de troll alors qu’il venait de complimenter son fils, de dire que c’était la plus belle de ses réussites. Quelque chose clochait ici et Severus avait la sensation que cette histoire de famille était une des clefs du caractère de jeune homme dont il possédait le corps ce matin. Il jeta rapidement un coup d’œil à la montre à son poignet. Si c’était toujours les mêmes horaires que dans le temps, les cours allaient commencer dans une demi-heure. Il fallait donc qu’il se dépêche parce qu’il avait la ferme intention de découvrir un peu plus sur ce fils de riche avant d’aller en cours. Il fallait qu’il sache ses points forts, ses points faibles. Il fallait qu’il farfouille et Severus avait décidé de commencer par le dortoir. Ce serdaigle avait l’air d’un sentimental, il trouverait peut-être des photos, des lettres ou quelque chose qui lui permettrait de savoir, de comprendre, d’analyser !

    MAX/SEV_ « On commence par quoi ce matin ? »
    LEO_ « Potion ! Toi, Maximilien Middle tu oublies qu’on a ta matière préférée avec ta sexy prof préférée ? L’article sur ton père t’a bien chamboulé apparemment ! »
    MAX/SEV_ « Ouai…Je vais aller digérer ça un peu. On se retrouve en potion ! »

    Léo fit un clin d’œil à Maximilien mais Severus ne le remarqua même pas…Ses pensées étaient occupées ailleurs : au moins personne n’avait trouvé le comportement de Maximilien bizarre ainsi donc Severus se leva soulager en se demandant si ce Léo était toujours aussi motivé et aussi souriant. Sans doute ! Il grogna tout en sortant de la grande salle : il allait devoir supporter beaucoup de sourire et de bonne humeur mais au moins le gosse dans lequel il avait atterrit était un bon élève –bah oui un serdaigle- et en plus il semblait apprécié les potions. Pressé d’en savoir plus sur le blond aux cheveux bleus, Severus grimpa les marches en courant. Il commençait à s’habituer aux commandes de ce corps. Il arriva rapidement devant la salle commune des serdaigles. La statue lui posa une devinette. Severus avait oublié ce détail : l’absence de mot de passe mais la présence d’une énigme pour rentrer dans la salle commune. Soupirant, il réfléchit un instant et finit par donner une réponse correcte. Profitant de ce corps d’athlète, il grimpa les escaliers en vitesse et débarqua en trompe dans son dortoir. Il y avait un jeune homme d dans mais dés qu’il le vit, celui-ci sortit en trompe. « Parfait, pensa Severus, un crétin à qui ce Middle fait peur ! ». Severus se dirigea vers le lit de l’adolescent et entreprit de fouiller dans son coffre et sous son lit. Il trouva plusieurs boîtes, plusieurs cahiers et plusieurs photos qu’il allait pouvoir éplucher !

    Il y avait plusieurs photos d’enfant de tous les âges. En les regardant de plus près Severus constata rapidement qu’il s’agissait de beaucoup de photos de Maximilien avec Léo dans ce qui semblait être la riche maison Middle. Il y avait des photos de Léo, Maximilien et un autre adolescent aux cheveux noirs, l’air triste et perdu à Poudlard et puis encore plusieurs photos de Maximilien avec d’autres adolescents. Maximilien en train de fumer, Maximilien en train de boire, Maximilien sur son balai. QUOI ? Une petite seconde, lui, le grand Severus allait devoir monter sur un balai ? Préférant ne pas y penser, Severus passa en revue toutes les photos pour découvrir qu’il n’y en avait aucune de Maximilien et de ses parents. Il reposa toutes les photos dans la boîte et prit une autre boîte remplie de lettre. Il en parcouru des yeux quelques unes et beaucoup étaient signées par une certaines Marie, elle était apparemment la nounou de l’adolescent et puis…Enfin, Severus tomba sur un petit journal ! Le gosse avait tenu un journal intime qu’il avait conservé. Ravi, Severus se mit à lire quelques pages. Ainsi il apprit qu’en effet, les parents du jeune ne l’aimaient pas et qu’ils ne s’intéressaient qu’à l’apparence. Severus n’aurait aucun mal à feindre le mal d’amour maternel, il l’avait tant subi ! Il su que Max était connu dans le château pour ses fêtes, qu’il était attrapeur de quidditch et qu’il n’avait vraiment confiance qu’en quelques personnes. Il su aussi que Maximilien jouait de la guitare, qu’il aimait le skate et le basket. Au vue de certaines notes inscrites dans le cahier, le jeune homme était très doué en potion, défense contre les forces du mal, histoire de la magie –Severus se demanda si c’était toujours ce vieux fantôme qui l’enseignait- et en sortilège. Il remarqua aussi que le jeune avait été un véritable coureur de jupon jusqu’à la rencontre avec une femme mystérieuse, nommée X dans ce journal…Il apprit le nom de l’adolescent aux cheveux noir : Travis Cohen, le meilleur ami de face écrasée et du blondinet, qui était mort quelques mois plutôt et que Maximilien avait fait une énorme dépression dont il était sorti grâce à l’imbécile heureux, Timothé. Le journal était encore assez gros et semblait maintenant se focaliser sur la femme mystérieuse X mais malheureusement, il n’eut pas le temps d’en apprendre plus parce qu’en jetant un regard à sa montre, il venait de constater qu’il était déjà en retard de plusieurs minutes. Il sortit alors en trompe du dortoir, fonçant, courant dans les escaliers, il arriva enfin devant la porte des cachots. Il était essoufflé mais trouvait surtout très bizarre de devoir se retrouver à la place d’élève et plus à la place d’enseignant. Il toqua à la porte et entra dans la classe…

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